Langelot et la clef de la guerre by X Lieutenant

Langelot et la clef de la guerre by X Lieutenant

Auteur:X, Lieutenant [X, Lieutenant]
La langue: fra
Format: epub
Tags: jeunesse, aventure
ISBN: 2010083776
Éditeur: Hachette
Publié: 1982-01-23T23:00:00+00:00


VIII

CETTE FOIS-CI, voyant que la précipitation ne lui avait servi à rien au cours des incidents précédents, Langelot prit le temps de téléphoner au Palais Farnèse. Il lui paraissait évident qu’Audibert avait renoncé à l’attendre sous l’arc de Titus. L’employé de service lui répondit que le commandant n’était pas au bureau et refusa de lui donner son numéro de téléphone personnel.

« C’est bon, pensa Langelot. Je vais aller chez ce serrurier, et ensuite j’aviserai. »

En effet, le sieur Palatini avait fini par déclarer qu’il s’était débarrassé de la fameuse clef en la donnant à un serrurier avec lequel il était en affaires et qui était venu le voir à la fin de l’après-midi. Le serrurier vendait de vieilles clefs, et il ne souffrait pas des préjugés du collectionneur. Il n’y avait qu’à aller le trouver, dans son échoppe du Trastevere (quartier situé « de l’autre côté du Tibre ») et il accepterait certainement de se séparer de son acquisition :

« Contre un millier ou deux de lires, naturellement. »

Un millier ou deux de lires, cela ne faisait pas peur à Langelot qui portait toujours sur lui la rançon promise au voleur.

Cette fois-ci, il n’eut pas trop de mal à trouver un taxi, et il donna au chauffeur l’adresse du serrurier.

« Pourvu, se disait-il, tout en admirant distraitement la Rome nocturne, étincelante de fontaines, que le serrurier n’ait pas déjà trouvé à vendre la clef ! »

Mais c’était une autre surprise qui l’attendait.

Les ruelles du Trastevere, avec leurs petits restaurants et leurs boutiques, étaient toutes pleines de monde, mais aucune ne l’était autant que celle où habitait le serrurier.

« Je ne peux pas aller plus loin », dit le chauffeur, un personnage taciturne, qui ne s’était exprimé jusque-là qu’en faisant sonner sa trompe à tous les tournants et à tous les carrefours.

Il indiquait une voiture de police qui s’était mise en travers de la route.

« Un accident, sûrement. Ou alors ce sont encore les terroristes qui ont fait un sale coup. En tout cas, on ne passe pas. »

En effet, plusieurs voitures essayaient de reculer ; une autre, de faire demi-tour. Des jurons éclataient de tout côté. Une masse de gens était attroupée. Un policier faisait de grands gestes à un automobiliste en criant :

« Adagio ! Adagio !

— Tiens, en voilà un qui se prend pour un chef d’orchestre ! » se dit Langelot.

Il était presque arrivé, et cela ne le dérangeait pas de finir son chemin à pied, à condition qu’il n’y eût pas de barrage de police.

Tantôt en murmurant « Scusi, scusi », tantôt en jouant des coudes, il réussit à se pousser au premier rang de la bande de badauds.

Il vit alors ce qu’ils regardaient tous : une façade éventrée.

C’était comme au théâtre : un mur entier manquait à la maison devant laquelle il se trouvait.

Au premier étage, on apercevait une chambre à coucher, avec lit de deux mètres de large, recouvert d’une courtepointe rouge, armoire à glace en proportion, commode et tapis, le tout disparaissant à moitié sous la poussière.



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